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Chômage, et si on cassait les préjugés?

“Chômeur, profiteur” 

“Chômeuse, fainéante” 

“Assisté.e” 

“Trop bien payé.es à ne rien faire”

“Toustes des fraudeurs/euses”

 

On entend ça depuis plus de 20 ans dans la bouche de certain.es polticiens et politiciennes, dans certains médias ou de la part des patron.nes. Iels nous présentent le coupable idéal, les chômeurs et les chômeuses. Ce sont eux qui sont responsables de tous les problèmes de la société ! Et comment ne pas les croire, on connaît toustes ce chômeurs qui profitent, cette chômeuse qui ne cherche pas vraiment du travail… 

On retrouve donc ces préjugés partout. Et ça laisse des traces… 

Les politiques utilisent ces préjugés pour justifier leurs mesures contre les chômeurs et les chômeuses.

“Puisque ce sont des profiteur/euses, c’est normal qu’on limite leurs allocations dans le temps !”, “Puisqu’ils et elles ne cherchent pas vraiment du travail, c’est normal de baisser le montant de leurs allocations !”, “Si on veut on peut, donc même à 58 ans il faut continuer à chercher du travail. Du travail il y en a, il suffit de se lever tôt !” 

De gouvernement en gouvernement, le suspense est intenable : qu’est-ce qu’on va encore trouver comme mesure pour s’attaquer aux chômeurs et aux chômeuses ? 

Toutes ces mesures ont un coût. Un coût social et humain. De plus en plus de personnes sont poussées dans la pauvreté, sont exclues de la société, les inégalités s’aggravent.. 

En plus, ces mesures ne fonctionnent pas. Beaucoup d’études montrent que punir les chômeuses et chômeurs ne les aide pas du tout à trouver du travail. C’est même l’inverse puisque la pauvreté et l’exclusion éloignent les personnes de l’emploi. 

 

Mais alors, vous me demanderez pourquoi mais bon sang, pourquoi la droite et le patronat continuent de mettre en avant des mesures qui ne marchent pas ? 

Leur vrai objectif, dont iels ne parlent jamais bien sûr, c’est de diminuer les moyens de la sécurité sociale et de faire pression sur les salaires et les conditions de travail. 

 

reconnaissons que le lien n’est pas si évident, jetons donc un oeil à l’étranger. Comment ça fonctionne dans les pays où il n’y a pas de sécurité sociale ? Comment les personnes y vivent et y travaillent ? 

Et si on allait quelques minutes aux Etats-Unis, le pays de Donald Trump et d’Elon Musk. Ce pays où “si on veut on peut”. Et donc aussi ce pays où “si on n’y arrive pas, c’est qu’on ne le veut pas vraiment”.  

Il n’y a pas de protection sociale aux Etats-Unis et les travailleurs et les travailleuses cumulent souvent plusieurs emplois pour joindre les deux bouts. En cas d’accident de travail ou de maladie professionnelle, l’employeur n’intervient pas. Le chômage est inexistant et dans les grandes surfaces on trouve des caissiers et des caissières de plus de 80 ans…
Quand les conditions de vie des personnes qui n’ont pas d’emplois sont atroces, qui sont les travailleurs et travailleuses qui se lèveront pour demander de meilleures conditions de travail ou de vie ? Si le seul horizon est la pauvreté ou la rue, qui oserait lever la tête et demander à son patron une augmentation ? 

Une chose est sûre, les travailleuses et les travailleurs ne gagneront rien à la limitation du chômage à deux ans. Parce que affaiblir l’assurance chômage ça revient à rendre plus dures les conditions de travail et diminuer les salaires. 

Précariser le chômage, c’est précariser l’emploi.

 

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